Les seules archives “iconographiques” en notre possession sont représentées par cette carte postale de l’époque (voir ci-après) et nous manquons de témoignages écrits. Toutefois les quelques éléments suivants pourraient nous édifier sur ce complexe particulier, où la roue était en sous-sol, pour augmenter la déclivité. La roue à aube en métal mesurait environ 2.50m de diamètre, elle était alimentée par le dessus à la fois par le Cudron et une conduite forcée venant d’un étang artificiel d’environ 1 ha. Un tunnel rejoignait loin en aval le ruisseau pour y restituer les eaux qui avaient actionné la machinerie.
Ce moulin à blé est mentionné en 1722 à Buhy, dans un document manuscrit des archives de la Seine-Maritime ayant pour titre « Tableau général de l’élection de Chaumont et de Magny ». Tout prête à croire qu’il s’agissait de celui de la Norée plutôt que de celui de la bonde. La tradition rapporte qu’il se trouvait là moulin à blé à cet endroit mais nous n’en avons pas trouvé d’autre trace.
Vers 1820, une ordonnance royale régie le fonctionnement d’une papeterie à la Norée. En 1825 les habitants du bourg de Saint-Clair se plaignent que leurs animaux refusent de boire l’eau du Cudron. Le propriétaire de la papeterie, M. Régnier entreprend des travaux et doit prévenir les habitants lorsqu’il lâche les vannes et lors de la vidange des cuves quatre ou cinq fois par an.
Il semblerait que ce moulin se soit transformé en 1852 en filature de coton Le Cudron y faisait donc toujours tourner une usine à l’emplacement de la Norée, il ne reste ²²aujourd’hui que l’étang artificiel et le sous-sol de la meunerie, transformés tous les deux en étangs de pêche…
La Norée est un des endroits les plus pittoresques de la vallée du Cudron, au pied du côteau élevé que couronne le château du Héloy, hameau peu éloigné de Saint-Clair sur Epte.