L’église

L’église de Buhy, construite en 1878/79 probablement avec les pierres de la démolition du château des Caylus est sans style bien défini.

Aujourd’hui, non classée, notre église, lieu de recueillement, reçoit les fidèles à l’occasion des messes dominicales « trimestriellement « ainsi qu’aux cérémonies de la vie (mariages, baptêmes, obsèques) et aussi à la célébration de la Saint Hubert « saint patron des Chasseurs «chaque année en début du mois de novembre.

Le patronage de Saint Saturnin

Notre église est placée sous le patronage de Saint Saturnin » Saint Evêque « qui se fête régulièrement le 29 novembre, deux statues le représente dans l’église :

Statue dans l'église de Buhy - Saint Saturnin
  • La première statue, sculptée dans la pierre est logée dans une niche située au dessus du portail, sur le parvis, et visible de l’extérieur.
Statue dans l'église de Buhy - Saint Saturnin
  • La seconde est en bois sculpté, est également placée au dessus du portail d’entrée, mais à l’intérieur de l’église sur une console.

Les fonts baptismaux

Le plus intéressant, et peut être le plus important dans l’église est sans conteste les fonts baptismaux, en effet datant de la fin du XIIe siècle, ils se présentent sous la forme d’une masse de pierre sculptée d’environ un mètre au cube. Disposés à l’entrée de l’église à gauche sur une margelle également en pierre et largement débordante afin de recevoir les saint sacrements du prêtre ainsi que la présence des parrains et des parents du baptisé.

fonts baptismaux de l'église de Buhy

La partie centrale des fonds baptismaux forme une grosse colonne cantonnée de quatre colonnettes détachées et adossées, dont les chapiteaux sont ornés de feuilles lobées.

Une base attique, formée d’un gros tore aplati séparé d’un tore plus mince par une gorge qui entoure le piétement .La colonne centrale présente une frise en chanfrein continuant la corbeille des chapiteaux entre le tailloir et l’astragale qui se prolongent .

Chaque face présente un décor différent en moyen et haut relief.
La partie supérieure présente une frise de même esprit.
La cuve est une demi sphère avec un trou central dédié à l’évacuation.

Ce monument est le seul de ce modèle dans le département. Il s’agit d’un type de fonts assez répandu dans le nord de la France aux XIe, XIIe et XIIIe siècles. Avant son implantation dans l’église de BUHY l’origine de ce monument n’est pas connue.

L’église possède un clocher en bâtière (se dit pour un toit en forme de bât, toit à deux pentes seulement). Il est muni sur ses quatre faces d’abat-sons. L’église et son clocher sont couverts en ardoises, remanié récemment. Sa charpente en enrayure en plan horizontal intègre :

La cloche qui porte le nom de Joséphine :

On peut donc y lire ;

“Je m’appelle Joséphine, a eu pour parrain Mr Joseph François Robert Delignerac Duc de Caylus, Grand d’Espagne, classé propriétaire des Domaines de Buhy,de St Claire, du Héloy, de Montreuil et Cie et pour Marraine Madame Adélaïde Joséphine Lucie Moina de la Grange, Duchesse de Caylus ma bénédiction a été faite par Mr Théophile Belhote Curé de St Claire.
M. Amboise Guesnier,Maire de cette commune
J. Bte Morlet, fondeur”

Le mobilier

A l’intérieur le mobilier est sobre et relativement contemporain, le sol est constitué de tommettes en terre cuite de couleur rouge. On peut découvrir une vierge au chapelet (copie de Murillo) réalisée par Madame Palmyre en 1858, ainsi qu’une vierge à l’enfant. Puis quelques statues en bois polychromes disposées sur des consoles murales.

Les vitraux

Les vitraux du cœur en triptyque, sont superbes et d’après-guerre. Leur réalisation a été possible grâce à la généreuse donation de la Famille de Monsieur Georges Haranger.

Les Vitraux de l'église de Buhy

Ils datent du 20 août 1945 pour remercier la nation de lui avoir épargné le sacrifice de ses fils (Paul et Raymond). Tous les autres vitraux sont contemporains ils ont remplacé des anciens vitraux ou simplement des vitrages en très mauvais état. Leur mise en place fait suite à la décision du Conseil Municipal en 2005 qui en a décidé le graphisme.

En 2009 le Conseil Municipal décide d’entreprendre la restauration des autels situés dans les transepts droit et gauche avec l’aide de la Fondation du Patrimoine.

Les tabernacles

Le premier à retrouver une jeunesse est le tabernacle datant du XVIIIe siècle. De bois sculpté dans la masse en majeure partie et badigeonné de gris rehaussé d’or.

La partie supérieure décorée de trois têtes d’angelots sur un massif rapporté.

Ce tabernacle est composé d’une base convexe décoré de l’agneau couché sur le livre aux sept sceaux. En partie supérieure une porte également, mais concave en bois sculpté laissant apparaître en relief l’immaculée conception recouverte d’or.