Prévention contre les piqûres de moustiques
Les moustiques peuvent transmettre différentes maladies.
Le paludisme et la fièvre jaune, sont transmis par certaines espèces de moustiques rencontrées essentiellement dans des régions tropicales et intertropicales, mais des cas de paludisme surviennent régulièrement autour des aéroports par importation de moustiques infectés.
La dengue et le chickungunya sévissent régulièrement dans les Antilles (Martinique, Guadeloupe, Guyane), dans les îles françaises du Pacifique et de l’océan Iindien, mais le moustique Aedes albopictus, vecteur potentiel de la dengue (mais également du chikungunya) est également présent dans certains départements du sud de la France. Dans ces départements, le risque d’une circulation de ces maladies à la suite de l’introduction du virus par un voyageur malade est donc possible. Et depuis mai 2015, une épidémie de Zika, également transmise par le moustique Aedes albopictus, a débuté au Brésil et arrive progressivement aux Antilles et en Guyane.
Enfin depuis sa première identification en Afrique de l’Est, le virus du Nil occidental (West Nile Virus), aussi transmis à l’homme par les moustiques, a été identifié sur l’ensemble des continents. Aujourd’hui, il est endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe Central et en Amérique du Nord où il a pu être responsable de cas humains mortels ( données Institut Pasteur).
Il est donc important de connaître les mesures de protection collectives et individuelles pour prévenir la transmission de ces maladies infectieuses.
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Prévention de la borréliose de Lyme
La borréliose de Lyme est une maladie transmise à l’homme par les piqûres de tiques infectées.
Toutes les tiques ne sont pas infectées. La densité et la proportion de tiques infectées, en France, sont très variables, fonction de la zone géographique et de la période de l’année.
La borréliose de Lyme est une maladie multi-systémique qui peut évoluer très schématiquement en trois phases : phase précoce localisée (anciennement phase primaire) et, en l’absence de traitement antibiotique, phase précoce disséminée (anciennement phase secondaire), puis en phase disséminée tardive (anciennement phase tertiaire). Dans la pratique, la progression d’une phase à une autre n’est pas systématique.
En Europe, le vecteur le plus répandu est une tique dure hématophage : Ixodes ricinus. Cette tique vit dans les zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies et les parcs forestiers ou urbains.
Les tiques se nourrissent du sang de leurs hôtes à tous les stades de leur développement (larve, nymphe, femelle adulte) et peuvent transmettre d’autres agents pathogènes : virus (encéphalite à tiques), bactéries (Rickettsia, Anaplasma phagocytophilum, Coxiella burnetii) ou parasites (Babesia sp).
Piqûres de tiques : prévention et conduite à tenir
La meilleure prévention consiste à se protéger contre les piqûres de tiques lors d’une activité professionnelle ou de loisir de plein air en zone boisée et humide, prairies avec des herbes hautes et parcs : port de vêtements longs, fermés et de couleur claire, et d’un chapeau.
La piqûre est indolore et peut passer inaperçue.
Au retour d’activités dans la nature, un examen soigneux de tout le corps en insistant sur les zones habituelles de piqûres (chaudes et moites) – aisselles, creux poplité, région génitale et cuir chevelu – permettra de retirer précocement chaque tique.
En cas de piqûre, retirer la tique le plus rapidement possible et désinfecter ensuite. Surveiller pendant un mois l’apparition éventuelle d’une fébricule, de signes généraux mineurs ou d’un érythème migrant (EM) à l’endroit de la piqûre.
L’apparition d’une petite zone érythémateuse (< 5 cm) autour de la piqûre, immédiatement ou dans les vingt-quatre heures après la piqûre, ne doit pas être confondue avec un EM.
Comment retirer une tique ?
• La méthode de choix est l'utilisation d'un tire-tique (figure A) ou, à défaut, d'une pince (figure B)
• Désinfection cutanée simple (antiseptique courant ou lavage à l'eau et au savon).
• Mise à jour des vaccinations en particulier du tétanos.
L’antibioprophylaxie systématique après piqûre de tique n’est pas indiquée car la plupart des tiques ne sont pas contaminantes et 95 % des piqûres infectantes aboutissent à une séroconversion
sans maladie à cinq ans (seuls 5 % des personnes infectées développeront une infection active)
Pour en savoir plus
• Télécharger la brochure « Maladie de Lyme et prévention des piqûres de tiques »
• Télécharger la brochure « Les conseils de Prudence » destinée aux enfants
• Dossier Borréliose de Lyme de Santé publique France
• Ministère de la santé. La maladie de Lyme